Camp de Gurs

Camp d'internement de Gurs
Camp de Gurs panneau mémoriel 1980.jpg
Camp de Gurs, panneau mémoriel.
Présentation
Gestion
Date de création avril 1939
Date de fermeture 1946
Victimes
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Pyrénées-Atlantiques
Localité Gurs
Coordonnées 43° 15′ 53″ nord, 0° 43′ 54″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Camp d'internement de Gurs
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Camp d'internement de Gurs

Le camp de Gurs est un camp d'internement construit en France à Gurs[1] près d'Oloron-Sainte-Marie dans les Basses-Pyrénées (actuellement Pyrénées-Atlantiques) par le gouvernement d'Édouard Daladier entre le 15 mars et le pour interner les personnes fuyant l'Espagne (Républicains espagnols, combattants des Brigades internationales) après la prise de pouvoir du général Franco.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le même gouvernement y interna des étrangères ressortissantes des pays en guerre contre la France ainsi que des militants du Parti communiste français, favorables au Pacte germano-soviétique.

Après l'armistice du 22 juin 1940, signé avec l'Allemagne par le gouvernement français de Pétain, le camp fut utilisé comme camp d'internement mixte pour des Juifs de toutes nationalités – sauf français – capturés et déportés par le régime nazi dans des pays sous son contrôle (Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas)[2]. Près de 4 000 juifs furent transférés au camp de Drancy, entre le 6 août 1942 et le 3 mars 1943, puis en Pologne au camp d'Auschwitz où ils furent presque tous assassinés.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le camp reçoit en plus des personnes qui avaient traversé la limite avec la zone occupée par les Allemands, des Espagnols qui avaient déjà été détenus au camp et qui, libérés à l’automne 1940, se trouvaient dans la région sans justifier d’emploi, des Espagnols en provenance d’autres camps fermés en raison des conditions de vie ou du faible nombre de détenus, des apatrides, des gitans[3], certains prisonniers de droit commun en attente de jugement (prostitution, marché noir, faux papiersetc.).

Après la libération de la France, et avant sa fermeture définitive en 1946, y furent brièvement internés des prisonniers de guerre allemands, des Français ayant collaboré avec les Allemands et des combattants espagnols qui avaient pris part à la Résistance, mais que leur volonté de mettre fin à la dictature de Franco rendait dangereux aux yeux des Alliés.

Environ 64 000 personnes y ont été internées, et 1 072 y sont mortes, entre son ouverture en mars 1939 et sa fermeture à la fin de la guerre en août 1944.

Mémorial, Gurs, 2007.
  1. « Accès au camp de Gurs » – Localisation du camp de Gurs.
  2. Opération nommée en Allemagne : « Wagner-Bürckel-Aktion ».
  3. Mateo MAXIMOFF, « Une famille de « tziganes indésirables » », Témoignage publié dans Gurs, souvenez-vous, bulletin de l’Amicale du camp de Gurs, no N°56,‎ , P. 8 - 9 (lire en ligne [PDF])

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